Pour commencer l’année sous de bons auspices quelques réflexions philosophiques sur la marche. A méditer sans modération, c’est cadeau et ça peut pas faire de mal !
« Prendre son temps, est une subversion du quotidien. Anachronique dans un monde privilégiant la vitesse, la marche est un acte de résistance célébrant la lenteur, la disponibilité, le silence, la curiosité, l’inutile, autant de valeurs opposées aux sensibilités néolibérales qui conditionnent nos vies. Le marcheur est celui qui prend son temps et ne laisse pas le temps le prendre ». « Marcher est inutile comme toutes les activités essentielles. Superflue et gratuite, elle ne mène à rien sinon à soi-même après d’innombrables détours ». (David Le Breton, Éloge des chemins et de la lenteur)
“Marcher, c’est retrouver son instinct primitif, sa place et sa vraie position, son équilibre mental et physique. C’est aller avec soi, sans autre recours que ses jambes et sa tête. Sans autre moteur que celui du cœur, celui du moral.” (Jacques Lanzmann)
« Dès qu’on franchit une certaine frontière en montagne, on est à poil, même avec une doudoune et des chaussures de ski aux pieds. Plus on s’engage, plus le sentiment de nudité augmente. Je vais souvent seul en montagne, pour des raisons de temps et d’organisation, et très souvent je ne prends pas mon téléphone, volontairement. Pour moi aussi, c’est un plaisir énorme de me retrouver seul face à moi-même et à la montagne; cela me nourrit de façon existentielle ». Laurent Cesalli – Guide de montagne et philosophe
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