Randonner en club ne nous dispense pas d’être conscients des enjeux du moment , et tout particulièrement ceux concernant la nature, bien au contraire !
Un club de randonnée doit lui aussi s’interroger sur ses pratiques et ses effets sur la nature : interrogations sur ses déplacements motorisés, sur la surfréquentation estivale des espaces naturels sensibles, sur l’organisation de ses séjours, sur l’utilisation des outils informatiques, etc.
Pourquoi ces interrogations ? Parce qu’il semblerait qu’il y ait urgence ! Un exemple d’actualité :
La sécheresse hivernale, une des conséquences du réchauffement climatique sous nos latitudes, met en alerte le monde paysan ; inquiétude légitime qui interroge les modèles agricoles existants et leur pérennité. Cette inquiétude, nous la partageons en tant que passionnés de nature ; comment ne pas constater au fil de nos randonnées les conséquences de cette sécheresse ? Cela va de l’absence de neige à l’asséchement de nombre de ruisseaux et cours d’eau. Autre constat : l’impact d’épisodes répétés de canicule et le manque de pluie fragilise les massifs forestiers, entr’autres les magnifiques hêtraies qui peuplent nos montagnes. Ces arbres auront ils la capacité de s’adapter à un changement climatique aussi rapide et brutal ? Et nous… ?
Nos structures doivent s’interroger sur leurs pratiques, comme tout le monde, elles doivent aussi les adapter aux temps qui viennent.
A chacun de prendre sa part de responsabilité pour limiter l’impact sur nos vies des bouleversements en cours. Il ne s’agit même plus d’inverser la tendance mais de tenter de la freiner ! Les solutions sont connues, leur mise en œuvre suppose d’abord de sortir du déni actuel, puis de faire le deuil d’un modèle de développement sans limites. Le concept de sobriété qui réapparaît dans les débats ne doit pas être synonyme de restriction mais de modération dans les usages et de respect du vivant…dont nous faisons partie!
Une devise de Guillaume d’Orange pour conclure sur une note positive : JPH
« Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.” »
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