La double arche de Rucla, le rocher de la Sausse, la tête du Faisan, Pré Peyret, le col de l’Arc, le Pic Saint Michel etc…… les randonneurs du mardi se sont déjà offert une bonne dose de poudreuse et de lumières étourdissantes . La montagne l’hiver est empreinte de pureté originelle, de dureté entre le roc , la glace et ces froids polaires qui souvent nous éprouvent . C’est en toute modestie et avec respect qu’il faut l’aborder, sans en ignorer les dangers, sans présumer de ses capacités. Mais la récompense est à la hauteur des efforts fournis : les longues marches en sous bois dans la poudreuse crissant sous les raquettes, les montées harassantes vers les crêtes, les passages délicats en surplomb de barres rocheuses, le piège de la glace sous la mince pellicule de poudreuse…tout cela s’efface quand apparaît dans la lumière , devant nous, l’immensité alpine, ses sommets éblouissants et ce ciel d’un bleu qui n’existe qu’à cet endroit, qu’à cet instant. L’air y est pur et les cœurs légers loin des miasmes de la vallée . On se surprend même à la descente à retrouver un parfum d’enfance, de cette joie première, instinctive, de la « glisse » et de la chute dans la poudreuse étincelante. JPH
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